| * Dans l'article "BRANDEVIN,, subst. masc." BRANDEVIN, subst. masc. Eau-de-vie de vin. Ah! vivat! voici le brandevin qui va nous remettre le cœur au ventre, et nous empêcher de gagner des rhumes (Mérimée, Chronique du règne de Charles IX,1829, p. 234);du brandevin au poivre (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 541).Prononc. : [bʀ
ɑ
̃dvε
̃]. Étymol. et Hist. I. 1552 a. fribourgeois brentenwin (Livre noir, V, Archives cantonnales dans Pat. Suisse rom., s.v. brandevin); 1582-1740 id. brant(e)vin (Ibid.). II. 1641 brandevin (Richelieu, Lettres, instructions, etc., VII, 287 dans Barb. Misc., 28, no3); ,,ce mot a vieilli`` d'apr. Lar. 19e. I empr. à l'all. Branntwein attesté dep. 1360 sous la forme du m. h. all. brantwin « eau de vie », composé de brant abréviation du part. passé gebrant « brûlé » et de win « vin », littéralement « vin brûlé, c'est-à-dire distillé » (Pat. Suisse rom.; Weigand; v. aussi Tapp. t. 2, p. 18). II empr., prob. au cours des guerres du xviies. (v. ex. de Richelieu) au corresp. néerl. brandewijn, attesté dep. le xives. sous la forme du m. néerl. brantwijn (De Vries, Nederl.), v. aussi brandy. D'apr. De Vries, le mot serait autochtone en néerl. Fréq. abs. littér. : 3. DÉR. Brandevinier, ière, subst.Personne qui, dans les campagnes, allait avec un alambic ambulant distiller le vin, le marc; personne qui vend du brandevin. − [bʀ
ɑ
̃dvinje]. − 1reattest. 1718 (Ac.), qualifié de ,,vieux`` dep. Ac. 1835; dér. de brandevin, suff. -ier*. BBG. − Barb. Misc. 28 1944-52, pp. 330-331 (et s.v. brandevinier). − Behrens D. 1923, p. 58 (et s.v. brandevinier). − Boulan 1934, p. 136. − Gossen (C. T.). Zur lexikalen Gliederung des pikardischen Dialektraumes. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 141. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 363. |