| BRANDADE, subst. fém. GASTR. Préparation de la morue à la provençale : Des anchois le matin, du bouilli le soir, de la brandade le dimanche : voilà pour mon physique.
J. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 207. Rem. dans la docum. apparaît la forme branlade : ,,Au dîner que le membre de l'Institut, Giraud, le Giraud de l'école de Droit, vulgairement Giraud, donne à la Princesse et à ses habitués du mercredi, un dîner tout provençal, commençant par la bouillabaisse, en passant par la branlade et finissant par l'aïoli`` (E. et J. de Goncourt, Journal, 1868, p. 423). PRONONC. ET ORTH. : [bʀ
ɑ
̃dad]. Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. : ,,on l'appelle aussi quelquefois branlade``. ÉTYMOL. ET HIST. − 1788 brandade (Encyclop. méthod. Mécan., t. 5, p. 239a); 1866 branlade (Lar. 19e).
Empr. au prov. mod. brandado « id. » (av. 1781 J.-B. Germain dans Mistral) part. passé du prov. brandar « remuer » (fin xiies., G. Adhemar dans Rayn.) parce que les différents ingrédients entrant dans la composition du mets sont mélangés en les remuant longtemps avec une spatule de bois; l'a. prov. brandar correspondant à l'a. fr. brander « trembler, s'agiter » (1174-83 Jord. Fantosme dans Gdf.) est dér. de l'a. prov. bran « épée » (Rayn.) v. brant « épée ». Forme branlade, p. infl. de branler*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 5. |