| BOXER1, verbe. I.− Emploi intrans. Pratiquer la boxe, livrer un combat de boxe. Moi je n'ai rien appris de bon à Oxford, si ce n'est à boxer (Vigny, Chatterton,1835, II, 3, p. 281). − Au fig. : 1. Cette Grande-Bretagne vagabonde et déhanchée, dans les solennités publiques, saute sur vos places et boxe avec vous pour vous en chasser : tout le jour elle avale à la hâte les tableaux et les ruines, et vient avaler, en vous faisant beaucoup d'honneur, les gâteaux et les glaces de vos soirées.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 442. II.− Emploi trans. Boxer qqn.Le frapper à coups de poing : 2. Quand sortirent de ces bâtiments rouges les petits Chinois (...) prêts à boxer les petits Arméniens du quartier, je compris que l'aventure actuelle de New-York sera, dans un siècle ou deux, celle du monde entier.
Morand, New-York,1930, p. 82. − Emploi pronom. Deux compagnies de gentlemen sont descendus de leur omnibus et se boxent dix contre dix (Taine, Notes sur l'Angleterre,1872, p. 45). Rem. On remarque dans la docum. le part. prés. adj. boxant, ante. Qui pousse à boxer ou à pratiquer la boxe. Ces lieux où germa la vocation boxante de Jacques (Queneau, Loin de Rueil, 1944, p. 62). PRONONC. : [bɔkse], (je) boxe [bɔks]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1779 (Coyer, Nouv. Observ. sur l'Anglet., p. 89 dans Bonn. : Le peuple vuide ses petites querelles journalières à coups de poings − c'est ce qu'on appelle to box, et, en francisant ce mot, boxer).
Adaptation, avec dés. -er de l'angl. to box attesté comme terme de pugilat dep. 1567 dans NED et déjà au sens de « battre » dep. 1519, ibid. STAT. − Fréq. abs. littér. : 34. BBG. − Becker (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch (auf Grund von Fachzeitschriften der Jahre 1965-1967). Meisenheim, 1970, p. 85, 323, 328. − Bonn. 1920, p. 16. − Darm. 1877, p. 254. |