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BOUTE, subst. fém.
TECHNOLOGIE
A.− Gros fût servant au transport du vin ou de l'eau douce à bord d'un bâtiment. L'eau est rationnée et, en un mois les boutes, les barils de châtaignier l'avaient déjà corrompue (J. de La Varende, Jean Bart pour de Vrai,1957, p. 189).
B.− Baril à tabac.
C.− Boîte où l'on place les cartes rangées par jeux.
Rem. 1. Sens attestés dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. 2. Les dict. (Littré, DG) attestent le dér. boutée, subst. fém. « contenu d'une boute où une certaine quantité de cartes sont rangées par jeux ». 3. Plusieurs dict. enregistrent le composé boute-hache « instrument de fer à 2 ou 3 fourchons ».
Prononc. et Orth. Dernière transcr. dans DG : bout'. Lar. 19e, s.v. boutte : ,,Orthographe moins usitée du mot boute``. (Cf. aussi Ac. Compl. 1842 qui, s.v. boutte, renvoie à boute); Guérin 1892 distingue boute (pour la boisson de l'équipage) pour lequel il signale : ,,on dit aussi Baille`` et boutte (ouverture par laquelle on fait descendre le foin du fenil). Étymol. et Hist. 1. 1600 « outre » (Fauchet, Dignitez, I, 12 dans Hug.); 1679, 28 août « tonneau » (Seignelay du sieur Arnoul, intend. de la mar. à Toulon, Ordres du Roy, vol. noXLVI, p. 387 vodans Jal1); 2. 1863 jeux (Littré). Empr. au prov. mod. bouto « tonneau » (1503 dans Pansier), a. prov. bota « barrique » (av. 1203, Lettre de Preste Jean à Frédéric, fol. 40, Bibliothèque du roi, ms. no10535 dans Rayn.), du b. lat. buttis (bouteille*); v. aussi botte4« tonneau ».