| BOURRELIER, IÈRE, subst. Artisan, ouvrier qui fabrique, répare, vend les harnais des chevaux et des bêtes de somme, ainsi que certains articles en cuir (ceintures, sacs, intérieurs de voitures, etc.). Un sellier-bourrelier; acheter des harnais chez un bourrelier (Ac.1835-1878) :C'était au seuil d'une boutique de bourrelier, où pendaient des harnais et des licous.
Zola, Le Docteur Pascal,1893, p. 75. − Au fém., rare. Bourrelière. Femme du bourrelier (cf. Zola, Le Docteur Pascal, 1893, p. 204). Prononc. : [buʀ
əlje]. Pour la prononc. de [ə] muet dans ce mot cf. Fouché Prononc. 1959, p. 100 : ,,Même lorsqu'il n'est précédé que d'une seule consonne prononcée, l'e muet intérieur se conserve : devant le groupe [lj]. (...) dans les substantifs atelier, bachelier, batelier, bourrelier, chamelier, chancelier, chandelier, chapelier, coutelier, hôtelier, râtelier, sommelier, tonnelier, bachelière, chapelière, chancelière, hôtelière, muselière, Richelieu``. Mais cf. aussi Rouss.-Lacl. 1927, p. 146 : ,,[ə] muet se maintient dans les conditionnels -erions, -eriez, dans les noms en -nier, -rier, -lier, sauf bourr(e)lier et après deux consonnes.`` Étymol. et Hist. 1268-71 (E. Boileau, Métiers, 220 dans T.-L.). Dér. avec suff. -ier* de l'a. fr. bourrel; cf. bourreau1*. Fréq. abs. littér. : 26. |