| BOURGUE, subst. masc. Arg. Sou (cf. également broque ou broc) : 1. À moins qu'à Londres tu les fourgues [les valeurs frappées d'opposition],
Tu n'en tirerais pas deux bourgues.
[Quatrain anonyme]
Bruant1901, p. 340. 2. − Allons, sois pas méchant, Ferdinand, fait Vieublé la main tendue. Lâche tes trente bourgues et ne pleure pas : tu la reverras ton étable.
Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 113. Étymol. ET HIST. − 1901, supra, ex. 1.
Altération de l'arg. bourque « sou » (1899, témoignage du malfaiteur Nougier dans Esn.), métathèse de l'arg. bro(c)que « double, pièce de monnaie » (1627, La Vie généreuse, éd. chez N. Oudot à Troyes [1reéd. 1596] dans Sain. Sources t. 1, p. 166) forme normanno-pic. de broche (de fer) « obole » (1559, Amyot, Fabius, 54 dans Littré), v. broche; de l'arg. fr., le liég. broke « pièce de 2 centimes » (v. FEW t. 15, 1, p. 302b). STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. |