| BOURGOGNE, subst. A.− Fém., dans le domaine de l'agric.,vx, région. P. ell. de foin de Bourgogne, synon. de sainfoin et de petite Bourgogne (Ac. 1798). Rem. Attesté dans les dict. gén. de Ac. 1798 à DG sauf Nouv. Lar. ill. B.− Masc., VITIC. P. ell. de vin de Bourgogne. Produit des vignobles de haute et de basse Bourgogne. Boire une bouteille de bourgogne, un bon, un vieux bourgogne; bourgogne rouge, blanc. Au rôti, Chanteau refusa un doigt de bourgogne (Zola, La Joie de vivre,1884, p. 1077). Rem. Attesté dans les dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Littré. SYNT. a) (L'accent est mis sur le lieu d'origine du vin). Un (bourgogne de) Pouilly, un (bourgogne de) côte de Beaune, Nuits St Georges. b) (L'accent est mis sur le nom du cépage). Un (bourgogne) aligoté (bourgogne blanc appelé aussi biboudot ou griset). c) Marc de bourgogne, eau de vie obtenue à partir de la vendange bourguignonne (cf. Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 310). Prononc. : [buʀgɔ
ɳ]. Étymol. ET HIST. − 1. 1551 foin de Bourgogne « sainfoin » (Cotereau, trad. de Columelle, II, 11 dans Hug., s.v. foin); xviiies. bourgogne « id. » (Nouv. maison rustique, 1, 735 d'apr. FEW t. 1, p. 472b); 2. fin xviies. « vin » (Divertissement de Sceaux ds Trév. 1732 : Tout vôtre Bourgogne est-il bû? [signalé par Trév. comme ,,stile familier``]); 1783 (Le Tableau de Paris, t. 8, p. 225 cité par Rouvier dans Fr. mod., t. 23, p. 308 : L'excellent Bourgogne).
Du nom de la province de Bourgogne, b. lat. Burgundia (vies., Cassiodore, Var., 1, 46 dans TLL s.v., 2250, 7) pays où s'établirent les Burgundiones, peuple germ., v. bourguignon et burgonde. STAT. − Fréq. abs. littér. : 53. BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 45. |