| BOURBEUX, EUSE, adj. Plein de bourbe. Synon. boueux, fangeux :1. La tranchée s'amorçait, bourbeuse, vite envahie d'eau.
Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 58. − P. ext. Qui charrie de la bourbe, du limon. Un ruisseau bourbeux; des eaux bourbeuses. − ZOOL. Tortue bourbeuse ou, p. ell., la bourbeuse. Tortue qui vit dans la bourbe. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixesiècle. − P. métaph. Impur, vil : 2. Si toute la vie est ténèbres,
Toute la nature est flambeau.
Qu'ailleurs la bassesse soit grande,
Que l'homme soit vil et bourbeux,
J'en souris, pourvu que j'entende
Une clochette au cou des bœufs.
Hugo, Les Chansons des rues et des bois,1865, p. 144. 3. Il en est qui s'effarent et se déroutent devant l'effort quel qu'il soit (...) C'est la foule immense des mauvais nageurs, vite notés, ou flottant, à l'état d'épaves, sur les remous bourbeux de la société indifférente.
L. Daudet, Le Rêve éveillé,1926, p. 207. Prononc. : [buʀbø], fém. [-ø:z]. Étymol. ET HIST. − 1552 (Ch. Estienne, Dict. Latino-gallicum, 784a dans Rom. Forsch., t. 32, p. 20 : Lutosus).
Dér. de bourbe*; suff. -eux*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 142. |