| BOUQUINERIE, subst. fém. A.− Peu usité. Collection, assemblage de vieux livres. − Péjoratif : 1. La bibliothèque du Roi n'est qu'une bouquinerie auprès de la mienne...
A. France, La Rôtisserie de la Reine Pédauque,1893, p. 87. B.− 1. Fait de rechercher des bouquins, de vieux livres : 2. Cherchant à pénétrer les mystères d'une case poussiéreuse au fond de laquelle étaient entassées beaucoup de brochures en piteux état, Gérard sauta en se sentant frapper sur le dos. « Ah! Pauline, vous m'avez fait peur! » s'écria-t-il. Dans d'autres circonstances, Gérard eût peut-être paru mécontent d'être troublé dans ses bouquineries; mais il avait déjà passé plus de deux heures sur le quai, et il se sentait disposé à la conversation.
Champleury, Les Aventures de MlleMariette,1853, p. 163. 2. En partic. Achat de vieux livres. Jouvin furieux de livres, se ruinant sur les quais en bouquinerie (E. et J. de Goncourt, Journal,1856, p. 280). − P. méton. Commerce de vieux livres : 3. Ce terrain, le quai Malaquais et le quai Voltaire peuplé de libraires, de bouquineries et d'imageries, est particulièrement fourni d'idées à tourner en sonnets.
L. Veuillot, Les Odeurs de Paris,1866, p. 466. Prononc. : [bukinʀi]. Étymol. ET HIST. − Ca 1650 « amas de vieux livres » (Mascaron dans Trév. 1721); 1800 (Boiste : Bouquinerie [...] commerce de bouquins).
Dér. de bouquin1*; suff. -erie*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. BBG. − Gall. 1955, p. 352. |