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BOULANGER1, ÈRE, subst.
A.− Boulanger, subst. masc. Celui qui fait et qui, le cas échéant, vend du pain. Boulanger-pâtissier :
1. À genoux, cinq petits, − misère! − Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l'enfourne Dans un trou clair. Rimbaud, Poésies,Les Effarés, 1871, p. 69.
Emploi subst. apposé. Garçon boulanger (cf. gindre, mitron), ouvrier, patron boulanger.
P. métaph., arg. :
2. ... si je voulais, (...), je t'enverrais te chauffer chez le boulanger (le diable). Ponson du Terrail, Rocambole,t. 5, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 91.
B.− Boulangère, subst. fém.
1. Femme du boulanger, chargée généralement de vendre le pain. La boulangère a des écus (titre de chanson).
2. P. méton., vx. La boulangère. Ronde dansée sur l'air de cette chanson. On dansait la boulangère et les cotillons (Balzac, César Birotteau,1837, p. 215).
PRONONC. ET ORTH. : [bulɑ ̃ ʒe], fém. [-ʒ ε:ʀ]. Ac. Compl. 1842 enregistre encore l'anc. forme boulaingier (cf. aussi Lar. 19e).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1100 lat. médiév. bolengarius subst. Abbeville (Recueil des Actes des Comtes de Ponthieu, éd. Brunel, 11 dans Bambeck Boden, pp. 186-187); autres textes pic., ibid.; ca 1120 bolengerius (Cartulaire de l'abbaye de Saint Martin de Pontoise, no40, 35 dans Quem.); ca 1170 bolengier (Aymeri de Narbonne, 2122 dans T.-L.); 1299 boulanger (Chart. de Charles d'Anjou dans Gdf. Compl.). Terme d'orig. pic.; prob. élargissement normalisant par le suff. -ier* de l'a. pic. boulenc « celui qui fabrique des pains ronds » (fin xiies., Charta Peagiorum urbis Ambianensis, quae est Philippi Comitis Flandriae dans Du Cange, s.v. bolendegarii [plur. boulens]), lui-même dér. avec suff. -enc (issu du germ. -ing, littéralement « celui qui fabrique les pains »; cf. a. fr. *tisserenc, tisserand*) d'un a. b. frq. *bolla « pain rond » (FEW t. 15, 1, p. 176) que l'on peut déduire du m. néerl. bolle « pain rond », Verdam [néerl. mod. bol « id. »], a. h. all. bolla, glosé pollis « fine farine de froment » (Graff t. 3, col. 96), m. h. all. bolle « farine de résidu », « pâtisserie faite avec cette farine » (Lexer) que Marchot dans Romania t. 47, pp. 207-211 rapproche du lat. pollen « fleur de farine », v. aussi Falk-Torp t. 1, p. 91. L'hyp. selon laquelle bolengier serait dér. de l'a. fr. bolenge « bluteau », xiiies. agn., G. de Biblesworth, Traité, 155 dans T.-L. (Wedgwood dans Romania, t. 8, pp. 436-437; Marchot, ibid., t. 47, pp. 211-213) fait difficulté des points de vue géogr. et chronologique.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 516. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 523, b) 992; xxes. : a) 1 010, b) 608.
BBG. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 218. − Marchot (P.). Notes étymol. Romania. 1921, t. 47, pp. 214-215. − Mellot (J.). Qu'est-ce qu'un boulanger? Vie Lang. 1968, pp. 630-636. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 85, 312, 313. − Sain. Lang. par. 1920, p. 445. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], pp. 14-15.