| BOUILLARD, subst. masc. BOT. Bouleau ou peuplier noir, dont bouillard est la dénomination populaire : ... nous nous plaçâmes tous trois à l'ombre d'un bouillard, espèce de peuplier dont l'écorce est blanche, qui se trouve sur le Danube, sur la Loire, probablement sur tous les grands fleuves, et qui jette au printemps un coton blanc soyeux, l'enveloppe de sa fleur.
Balzac, Le Lys dans la vallée,1836, p. 204. Prononc. Dernière transcr. dans Littré : bou-llar, ll mouillées. Pour [λ] mouillé cf. aussi Gattel 1841. Land. 1834 transcrit bou-iar avec yod. Étymol. et Hist. 1680 « bouleau ou peuplier » (Aveu de la terre de l'Isle, paroisse de Checi dans Gdf., s.v. Gravelin). attest. isolée; av. 1774 (Texte cité dans Bull. de la Sté archéol. de Touraine, t. 16, p. 48). Forme région. de bouleau* (suff. -ard*) attestée dans les dial. ang. (Verr.-On. au sens de « peuplier noir »), tourang. (P. Martellière, Gloss. du Vendômois : peuplier bouillard, chêne bouillard); (Rougé, Le Parler tourangeau) et du Centre (Jaub. : « peuplier noir »); la similitude de port et de feuillage du bouleau et du peuplier explique que bouillard ait pu représenter l'un ou l'autre de ces arbres dans certains dial. (cf. Soyer, infra et Roll. Flore t. 11, p. 7 et 71). À rapprocher des formes dial. pour bouleau : boullet (attesté en 1505 dans Jouanc., s.v. bouillet), bouillet (Corblet), bouie ou bouille (Hécart). Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Soyer (J.). Qq. mots du fr. mod. rares ou inédits trouvés dans des doc. orléanais. Fr. mod. 1944, t. 22, pp. 180-181. |