| BOUNIOU, BOUGNOU, subst. masc. MINES ET CARR. Cavité creusée au fond de la bure et servant à recueillir les eaux provenant des galeries. En bas, le bougnou, un puisard de dix mètres (...), exhalait lui aussi son humidité vaseuse (Zola, Germinal,1885, p. 1180).Synon. boniau.Prononc. et Orth. Seule transcr. dans Littré : bou-gnou. Littré et Guérin 1892 donnent la forme bougnou. Nouv. Lar. ill., s.v. bougnou, renvoie à boniau où il souligne : ,,Dans les houillères on dit également bougnon`` (cf. aussi Lar. 20e). Lar. encyclop., s.v. bougniou, renvoie à bouniou, où il signale : ,,On dit aussi puisard``. Quillet 1965 enregistre séparément bouniou (synon. de puisard), bougnon (synon. de boniau) et boniau. Étymol. et Hist. 1. « Réservoir » [1365 topon. wallon Bugnoilhe (Cartulaire de l'abbaye du Val-Benoit [près de Liège], p. 624 dans Haust, p. 34); xives. Bougnoux, nom d'un réservoir à Liège (Ibid.)]; xviies. (Ibid.) : le nettoyement des bougnoux dans les rues [de Liège]; 2. terme des mines 1780 bougnou (Morand, Art d'exploiter les mines de charbon de terre, 2eéd., ibid.); forme altérée boniau dans Littré Suppl. Terme liégeois; altération par épaississement de -y- en -gn- (phénomène que l'on constate en liégeois) d'un type primitif boyoû, bouyoû composé du thème boy- que l'on retrouve dans le namurois bouye « bulle (d'air, d'eau) » (v. FEW t. 1, p. 607b), issu du lat. bulla (boule*), et du suff. dimin. -oû (lat. -eolum), un bouyoû, bougnoû étant proprement l'endroit qui bouillonne et pétille en raison de la chute continuelle des gouttes d'eau (Haust, op. cit., pp. 33-35). Fréq. abs. littér. : 6. BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 128, 309. |