| BOUFFE1, subst. fém. A.− Vx. Gonflement des joues (cf. bouffer I et II). Rem. Attesté dans les dict. gén. de Ac. Compl. 1842 à Lar. 20eavec la mention ,,vx`` ou ,,vieilli``. Ne figure pas dans Ac. − Au fig. Gonflement de vanité. Rem. Attesté dans Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, DG. B.− Usuel, pop. Nourriture. Et c'est-il l'Europe d'après-demain qui me donnera ma bouffe? (Sartre,La Mort dans l'âme,1949, p. 72);La Grande bouffe (titre de film fr. 1973). Rem. On dit également la bouffetance. PRONONC. : [buf]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1363 bourg. « balle (d'avoine) » (Prost, Invent. mobiliers des ducs de Bourgogne, I, 1) attest. isolée; 2. a) 1611 « enflure des joues » (Cotgr.), qualifié de ,,bas`` dep. Fur., 1690 et de ,,vx`` dep. Ac. 1694; b) av. 1696 « ton d'une pers. gonflée d'orgueil, morgue » (Sévigné, IX, 178 − Pilastre − dans IGLF Litt.), attest. isolée, répertoriée dans les dict. dep. Lar. 19e; 3. av. 1926 pop. « nourriture » (cité par Pierreh. Suppl.).
Déverbal de bouffer* étymol. 1; 1 terme bourg., v. FEW t. 1, p. 597 a; 3 prob. d'orig. dial. cf. notamment en Suisse romande, Valais, aux sens de « mangeaille, victuailles » et de « festin, ripaille » (Pat. Suisse rom.). STAT. − Fréq. abs. littér. : 13. BBG. − Hope 1971, pp. 356-357. |