| BOUFFANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. I.− Part. prés. de bouffer*. II.− Adjectif A.− [Le plus souvent en parlant d'un vêtement, d'une partie de vêtement ou des cheveux] Qui gonfle, qui a du volume. Une culotte, une étoffe, une robe bouffante. Il était vêtu (...) d'une culotte bouffante comme celles des joueurs de golf (Green, Moïra,1950, p. 132). SYNT. a) Un jupon, un pantalon bouffant; une chemise, une crinoline, une jupe, une manche bouffante (cf. également ample, ex. 1). b) Un chignon bouffant, une coiffure, une mèche bouffante; des cheveux bouffants. B.− P. anal. et au fig. [En parlant d'une pers.] Synon. gros, replet (cf. bouffi, ie II A 2).Madame de B s'avance bouffante et resplendissante, avec des ondulations mesurées, comme sur un air de marche (Taine, Notes sur Paris, Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 188). − [En parlant d'un visage altéré par l'émotion ou la colère] ... Tartarin se retourne, tout rouge et bouffant de colère (A. Daudet, Tartarin sur les Alpes,1885, p. 122). C.− Emploi techn., PAPETERIE. Papier bouffant. Papier non apprêté, à l'aspect grenu, de densité faible utilisé dans l'édition. Rem. Attesté dans Lar. encyclop., Lar. Lang. fr., Quillet 1965 et Comte-Pern. 1963, Lem. 1966, Brun 1968. III.− Subst., HABILL., TOILETTE. A.− Au fém. 1. Petit panier qui servait autrefois à faire bouffer les jupes des femmes. 2. Sorte de guimpe gaufrée que les femmes portaient autrefois autour du cou en guise de fichu. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1835, non repris dans Ac. 1932. 3. Vêtement gonflant ou accessoire servant à faire bouffer les vêtements. Chaque femme était obligée de quitter sa bouffante (...) et de vêtir une lévite blanche avec une ceinture de couleur (Nerval, Les Illuminés,1852, p. 384). Rem. Attesté dans Lar. 19e, Lar. Lang. fr. 4. Larges rubans gaufrés dont on ornait la chaussure (cf. bouffette A 1). Rem. Attesté dans Lar. 19e, Lar. encyclop. B.− Au masc. 1. Partie bouffante d'une robe, de la manche d'une robe, d'un costume ou d'une jupe. Une robe à bouffants : Les manches de la robe étaient pincées par des lisérés pour diviser les bouffants que, depuis quelque temps, les femmes comme il faut avaient substitués aux manches à gigot devenues par trop monstrueuses.
Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1847, p. 249. 2. Région. Bandeau de cheveux. Se coiffer avec un bouffant sur le front. Ce front (...) était bien caché sous ses deux bouffants de cheveux (Ramuz, Aimé Pache, peintre vaudois,1911, p. 196). PRONONC. : [bufɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 124. |