| BOUCHEUR, subst. masc. TECHNOL. Ouvrier dont le travail consiste a) (dans les verreries) à fabriquer le bouchon de verre parfaitement adapté à une pièce, notamment à un flaconnage; b) à procéder au bouchage de bouteilles soit à la main soit, dans le cas de bouteilles de champagne, au moyen d'une machine : 1. Auprès de chaque remplisseur, un boucheur manœuvrait la machine à mouton dont la broche appuyée par la descente d'un poids de neuf kilogrammes enfonçait dans le goulot de seize millimètres de diamètre, un bouchon de trente-deux millimètres (...). Ces deux hommes travaillaient quatre mille bouteilles par jour.
Hamp, Vin de Champagne,1909, p. 150. Rem. 1. Lar. encyclop., Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. attestent la forme fém. boucheuse dans le cadre de l'emploi b. Selon Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr., boucheuse désignerait également la machine servant à effectuer le bouchage des bouteilles. 2. Cf. d'autre part bouche-bouteille, s.v. boucher1. − P. ext. et p. plaisant. Et Smureh, boucheur des stylos, aspergeur d'encre (A. Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 133). − Fig., néol. Un boucheur de coins : 2. Ce que Beaumarchais a fait de mal à la vérité au théâtre! Boucheur de coins, monologues, paysan fadasse.
Renard, Journal,1908, p. 1203. PRONONC. − Seule transcr. dans Littré : bou-cheur. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1550 adj. « (muscle) obturateur » (A. Paré,
Œuvres complètes, éd. Baillière, Paris, 1840, IV, 42, t. 1, p. 312); seulement au xvies. (Hug.); 2. 1867 subst. technol. « ouvrier qui effectue le bouchage des bouteilles » (Lar. 19e).
Dér. de boucher1*; suff. -eur2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. |