| BOTTELER, verbe trans. AGRIC., HORTIC. [Le compl. désigne toujours un végétal] Lier de manière à arranger en botte1*. Botteler des fleurs, du foin, de la paille. Bottelant la haute digitale de juillet au fond des bois clairsemés (Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 12).Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798. − Emploi abs. Commencer à botteler; se mettre à botteler. Resté tard à botteler à la métairie de Hugarolles (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 184). Prononc. et Orth. : [bɔtle], (je) bottelle [bɔtεl]. Dans la conjug. du verbe, la majorité des dict. double l devant e muet : je bottelle. Littré fait cependant la rem. suiv. : ,,L'Académie ne disant rien, on peut ou doubler l'l quand la syllabe qui suit est muette : je bottelle, je bottellerai, comme dans appeler, ou mettre un accent grave : je bottèle, je bottèlerai, comme dans marteler.`` L'Ac. se prononce dans l'éd. de 1932 en faveur du redoublement de la consonne (cf. aussi Besch. Conjug. 1961, p. 26). Étymol. et Hist. A. 1328 boteler (Invent. de Clémence de Hongrie, 97, Douet-d'Arcq dans Quem.). B. Av. 1866 part. passé substantivé masc. « action de botteler » le bottelé du foin (Ch. Lebrun dans Lar. 19e). Dér. du m. fr. botel-boteau « petite botte » (ca 1382 dans Gdf.) lui-même dér. de botte1*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 7. DÉR. Botteloir, subst. masc.Machine conçue pour mettre les asperges en bottes d'égale dimension. Attesté jusqu'à Quillet 1965.− [bɔtlwa:ʀ]. Pt Lar. 1906 admet parallèlement botteloir ou botteleuse. − 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); dér. du rad. de botteler, suff. -oir*. |