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* Dans l'article "BOSSER1,, verbe."
BOSSER1, verbe.
A.− Emploi intrans.
1. Rare. Présenter une ou plusieurs bosses. Tout ce qui pointe ou bosse me va (Flaubert, Souvenirs,1841, p. 105);bosser du dos (Genevoix, Rroû,1930, p. 16):
1. La voiture, surchargée encore, bossait de partout. J. de La Varende, Indulgence plénière,1951, p. 124.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. bossante, adj. fém. (J. Joubert, Pensées, t. 2, 1824, p. 17). Qui rend avec vérité le relief des objets. Terminaison plutôt bossante d'un dessin (Id., ibid.).
2. Arg., rare. Rire, s'amuser :
2. Je vous engage à faire comme moi, c'est-à-dire à pouffer, bosser et vous tenir la bedaine de rire. La Petite lune,1878-79, no43, p. 2.
B.− Emploi trans.
1. Domaine des arts décoratifs.Exécuter un travail en relief sur (quelque chose). Vingt véhicules, bossés, pavoisés et fleuris comme des carrosses anciens ou de contes (Rimbaud, Illuminations,1873, p. 275):
3. Au milieu de ce tissu se trouvent plusieurs fleurs bossées avec de l'étain, qui font un brillant effet. Malte-Brun (dsGuérin1892).
2. Région. Déformer par des bosses. Bosser une tasse (Canada 1930); bosser son chapeau (Canada 1930); bosser une aile d'auto (Bél. 1957). Cf. aussi G. d'Esparbès, La Légion étrangère, 1901, p. 134 : Homme étrange, à la face bossée, creusée.
C.− Emploi trans. et intrans., pop., fam. Travailler. Pierre est un garçon sérieux; il bosse son examen au lieu d'aller s'amuser (Dub.):
4. Une sacrée saison, interrompit Afanaf. Je bossais, je gagnais du fric, je n'en avais pas d'agrément. A. Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 195.
PRONONC. : [bɔse].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1170 part. passé adj. bocié « présenter des bosses » (Beroul, Tristan, éd. A. Ewert, 3716); 2. 1878 arg. « travailler » (d'apr. Esn.); 1888 (Courteline, Le Train de 8 h 47, p. 250). 1 dér. de bosse1*, dés. a. fr. -ier (ultérieurement réduite à -er, Nyrop t. 1, § 193 1o); 2 orig. obsc., peut-être ext. de 1 attesté dans les dial. de l'Ouest au sens de « se courber » (H. Coulabin. Dict. des loc. pop. du bon pays de Rennes en Bretagne, 1891; G. Dottin, Gloss. des parlers du Bas-Maine, Paris, 1899, p. 87) où il a pu prendre le sens de « se courber sur un travail » puis « travailler » (Esn.); mais l'hyp. d'un empr. au vocab. de la mar. (bosser2* désignant une tâche parfois pénible) n'est pas à exclure (Le Clère); on peut aussi penser, s'agissant d'un terme d'arg. scol., à un empr. au vocab. des Beaux-Arts.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 13.
DÉR. 1.
Bossant, bossard, adj. masc.,arg. et pop. Très comique. ,,J'ai rigolé (...) à la lecture (...) du procès (...). Maintenant, comme tout est bossard dans cette affaire-là, savez-vous pourquoi Legru`` (La Petite lune,1878-79, no39, p. 2). 1reattest. 1872-74 bossant (d'apr. Esnault); 1879 bossard (La Petite lune, loc. cit.); dér. de bosser1, suff. -ant* et -ard*.
2.
Bosseur, euse, subst. et adj.,pop. (Personne) qui travaille beaucoup. C'est un bosseur, qui est arrivé par son seul travail (Dub.).[bɔsœ:ʀ], fém. [-ø:z]. 1reattest. 1908 (Esn. 1966); dér. de bosser1, suff. -eur2*.