| BORDIER2, IÈRE, adj. et subst. masc. A.− DR. FONCIER, vx 1. Adj. Qui borde, qui sépare deux terrains limitrophes. Mers bordières (Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum.,1921, p. 270);platanes bordiers (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 270): Des feuillages couleur d'olive noire, usés par places, dégingandés, surplombent les buissons bordiers. Ce sont les frênes des alentours de fermes, régulièrement exploités par les paysans.
Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 44. 2. Subst. masc. Propriétaire dont les terres touchaient un grand chemin. Rem. Attesté dans Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. 20e, Littré. − Région. (Suisse). Riverain, pers. dont la propriété est située en bordure d'une route ou d'une rue; personne qui habite sur une rue : bordiers autorisés (sur les signaux d'interdiction placés à l'entrée d'une route ou d'une rue interdite à la circulation automobile). B.− MAR., adj. [En parlant d'un bâtiment] Qui incline de côté parce qu'il a un bord plus fort que l'autre. Vaisseau bordier (G. d'Esparbès, Les Demi-cabots,Les Forains, 1896, p. 236). Prononc. : [bɔ
ʀdje], fém. [-djε:ʀ]. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1687 (Desroches, Dict. des termes de mar., Paris, p. 67); 2. 1873 fossé bordier (Enquête sur les incendies des Landes, p. 47 dans Littré Suppl.). B. Subst. 1743 (Trév.). Dér. de bord*; suff. -ier*; B représente peut-être un croisement entre bordier1* et bordier2. Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Kemna 1901, p. 72. |