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BON-CHRÉTIEN, subst. masc.
HORTIC. Variété de grosse poire, assez sucrée et parfumée :
Dès la fin d'août on commençait de cueillir, et il n'y avait qu'à suivre, les poiriers étant rangés par ordre depuis la poire blanquette et le bon-chrétien d'été, jusqu'à la louise-bonne et le bon-chrétien d'hiver. Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Pavillon des amourettes, 1930, p. 17.
Rem. 1. S'est dit aussi poire de bon-chrétien (cf. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814, p. 64; A. Viard, Le Cuisinier royal, 1831, p. 411; Flaubert, Bouvard et Pécuchet, t. 1, 1880, p. 102). 2. Plur. des bons-chrétiens.
Prononc. et Orth. : [bɔ ̃kʀetjε ̃]. ,,Des grammairiens ne veulent pas qu'on dise bons-chrétiens, et recommandent de dire toujours des poires de bon-chrétien. L'usage a tranché la question et permis de changer, par une ellipse, la qualification du mot poire en un substantif; mais, comme l'ellipse peut toujours être supposée, il admet aussi des bon-chrétien`` (Littré). Ac. 1932 indique le plur. des bons-chrétiens (cf. aussi Pt Lar. 1906, Rob., Lar. encyclop. et Quillet 1965). Étymol. et Hist. xves. (H. Baude, Poésies, 108 [Quicherat] dans Quem.). Orig. peu claire. L'hyp. d'un empr. à un lat. médiév. *bonum christianum (EWFS2; DEI; Dauzat68) interprétation pop. d'apr. bon* et chrétien*, d'un lat. médiév. *poma panchresta (< gr. π α ́ γ χ ρ η σ τ ο ς « utile à tout », en partic. en parlant de remèdes) semble difficilement acceptable, le lat. panchresta ayant à l'époque class. le même sens que le gr. (Forc.) et en b. lat. fin ives.-début ves., subst. plur. neutre (Salvien dans Du Cange) celui de « friandise » ne semblant pas attesté pour désigner une qualité de poire [une relation s'est peut-être cependant établie entre pomum et panchrestus à la faveur de textes tels que Pline, 23, Hist. nat., 7, 71 (136) dans Forc. : Fit ex pomo panchrestos stomatice]. L'hyp. selon laquelle (Littré; Caseneuve dans Mén. 1750) le nom de la poire serait dû au surnom (le bon chrétien) de St François de Paule (1416-1508) qui aurait introduit en France la culture de cette poire, semble appartenir à la légende (v. Sain. Lang. Rab. t. 1, p. 184). Fréq. abs. littér. : 3.
BBG. − Dutko (Z.-E.). Rem. étymol. Fr. mod. 1935, t. 3, pp. 163-164. − Migl. 1968 [1927], p. 169.