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BOMBE1, subst. fém.
A.− Vx. Globe de fer, muni d'une mèche qui communique le feu à la charge. L'anse, le col d'une bombe; allumer, arracher la mèche d'une bombe.
B.− Projectile offensif, de forme et de calibre variables, rempli d'explosif, qui, moyennant un dispositif approprié, éclate au contact du point de chute ou au moment réglé par un dispositif spécial.
1. Vx, ARTILL. Ce projectile lancé par un mortier (cf. Ac. 1835-78).
2. AVIATION MILIT. Ce projectile lancé par un avion :
1. Nous avons vu la Grande-Bretagne, sous l'impulsion d'un Winston Churchill, tenir ferme comme un roc sous les avalanches de bombes de l'invasion aérienne, mener durement et victorieusement la plus grande bataille navale de tous les siècles, ... De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 674.
2. ... le gouvernement soviétique, (...) demandait comme condition préalable une renonciation solennelle des éventuels signataires à l'utilisation de la bombe atomique à hydrogène, et de toute autre arme de destruction de masse. Goldschmidt, L'Aventure atomique,1962, p. 105.
SYNT. La charge d'une bombe; la chute, la détonation, l'éclatement, l'explosion, le flamboiement, le fracas, le sifflement d'une bombe; cratère, trous de bombes; abri à l'épreuve des bombes; bombe incendiaire, légère, planante, volante, au napalm; bombe de gros calibre, à grande puissance; bombe atomique, à hydrogène, thermonucléaire; faire éclater, jeter, lancer, lâcher, larguer une bombe; être sous les bombes; écraser une ville sous les bombes.
P. métaph. :
3. En effet, quelques minutes plus tard, au milieu de cris et de jurons, une bombe arrivait sur la dunette. Cette bombe, c'était le capitaine Speedy. Il était évident qu'elle allait éclater. Verne, Le Tour du monde en 80 jours,1873, p. 198.
C.− P. ext.
1. Tout engin explosif posé ou lancé à la main. Attentat à la bombe :
4. Canivet, à force de rêver, trouva un moyen économique de remplacer les petits canons de cuivre (...) ce fut de serrer un peu de poudre dans une première enveloppe de parchemin ficelé avec soin, puis d'entourer de papiers cette première enveloppe, de la reficeler, et de recommencer jusqu'à ce qu'il eût obtenu une bombe épaisse dans laquelle il pratiqua une lumière avec un poinçon. Champfleury, Les Souffrances du professeur Delteil,1855, p. 246.
5. − « Je racontais à mon père qu'un de nos amis russes vient d'imaginer une bombe à retardement d'une exactitude d'horloge. Vous voulez faire sauter un train qui passe à tel endroit à trois heures. Vous déposez à une heure, à midi, plus tôt encore, l'engin monté en conséquence, et, à trois heures, il éclate. (...) » P. Bourget, Nos actes nous suivent,1926, p. 108.
6. Poser des bombes au clair de lune, faire dérailler un train, c'est évidemment un jeu passionnant... même pour un curé. Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 153.
P. compar. :
7. Jusqu'à présent, il n'est pas sorti de votre bouche un mot, un seul mot qui ne soit encore une énigme pour moi. Vous crevez votre cheval, vous éclatez ici comme une bombe; m'apprendrez-vous pourquoi? Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 25.
Au fig. [En parlant d'un événement imprévu qui fait sensation] Éclater, tomber comme une bombe. Faire l'effet d'une bombe :
8. Syveton avait fait taper à la machine sa déclaration aux jurés, dont Lemaître nous donna lecture. C'était un beau morceau, saisissant et sobre, une de ces bombes qui peuvent, si elles éclatent bien faire sauter un régime. L. Daudet, Au temps de Judas,1920, p. 238.
Loc. fam. fig.
Gare à la bombe! Locution interjective employée pour désigner une personne arrivant à l'improviste.
En bombe. À toute vitesse :
9. Le savant expliqua qu'il avait été appelé à Paris en consultation, qu'il passait, en bombe, pour dîner et coucher, qu'il repartait le lendemain pour La Baule. L. Daudet, L'Amour est un songe,1920, p. 253.
À la bombe. En forçant (une porte) :
10. Ils descendaient des troupes armées et disciplinées de l'ancien brigandage, mettant à profit les troubles de la Révolution, faisant en règle le siège des maisons isolées, où ils entraient « à la bombe », en enfonçant les portes à l'aide de béliers. Zola, La Terre,1887, p. 72.
2. Engin ou appareil préparé pour produire une explosion. Bombe éclairante, fumigène, lacrymogène; bombe calorimétrique, manométrique.
Bombe à eau. Projectile en papier rempli d'eau, lancé en manière d'agacerie. Jeter une bombe à eau sur un passant.
Bombe algérienne. ,,Artifice constitué par une bille ou un caillou saupoudré de fulminate d'argent et enveloppé dans du papier mince, et qui produit un claquement sec quand on le projette contre un mur ou un sol dur`` (Lar. encyclop.).
3. Appareil produisant la diffusion ou la désagrégation de son contenu.
a) Synon. de atomiseur*.Bombe à laque pour les cheveux; bombe pour désinfecter, pour parfumer.
b) MÉD. Bombe au cobalt. ,,Terme improprement utilisé pour l'emploi du cobalt 60 en radiothérapie, puisqu'il ne s'agit que de la désintégration lente du cobalt 60 radioactif`` (Sc. 1962).
D.− P. anal.
1. [De production] GÉOL. Bombe volcanique. Fragment de lave en fusion lancé par un volcan.
2. [De forme]
a) Vx. Gros ballon en verre à col court pour conserver des alcools. Synon. bombonne ou bonbonne (cf. Nouv. Lar. ill.).
b) ÉQUIT. Casquette à calotte hémisphérique, généralement en velours, de couleur sombre, portée par les cavaliers :
11. Le jeune cavalier s'avança, sa bombe de chasse à la main... J. de La Varende, Monsieur le Duc de Saint-Simon et sa Comédie humaine,1955, p. 232.
c) PÂTISS. Bombe glacée, pralinée :
12. M. Henri Desgrès mangeait avec un plaisir fort visible l'incomparable bombe glacée aux pêches et au moka... Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 176.
PRONONC. : [bɔ ̃:b]. Selon Besch. 1845 : ,,onomatopée qui rappelle le bruit que la bombe fait en éclatant``.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1640 « projectile qui éclate en retombant », (Oudin, Recherches ital. et fr., Paris); 1945, 7 août sens mod. (Est Républicain, no19983 : Pour la première fois une bombe atomique a été lancée sur le Japon); 1689 fig. fam. tomber comme une bombe (Mmede Sév., VI, 479 dans E. Sommer, Lex. de la lang. de Mmede Sévigné, Paris, p. 100); 2. p. anal. de forme a) 1771 « vase sphérique » (Trév.); b) 1807 art culin. (G. de La Reynière, Almanach des gourmands, 5eannée, p. 76); 1845 géol. minér. bombe volcanique (Besch.); 1866 mar. bombe de signaux (Lar. 19e); 1883 phys. bombe calorimétrique (Berthelot, Sur la force des matières explosives d'apr. la thermochimie, Paris, 3eéd., t. 1, livre 2, p. 227, § 3). Empr. à l'ital. bomba attesté au sens de « pilum incendiarium » en lat. médiév. (domaine ital.) dep. ca 1452 (Comment. Jac. Picinini dans Du Cange t. 1, p. 696e, s.v. bombus) empl. ensuite pour désigner les engins explosifs (1686, Segneri dans Batt.), d'orig. onomatopéique − Pour bombe atomique cf. l'angl. atomic-bomb (Statement by the Prime Minister issued on Monday, August 6th, 1945 dans Reviews of Modern Physics, vol. 17, no4, oct., p. 472).
BBG. − Hope 1971, p. 278.