| BOISER, verbe trans. A.− Planter (une région) en bois, en forêts, garnir d'arbres : 1. Des routes blanches traversaient ce large pays, des bouts de forêts le boisaient par places, ...
Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Monsieur Parent, 1886, p. 618. − P. anal. et p. plaisant. (cf. bois I B 2).,,Cocufier. Sa légitime le boisait avec ses commis`` (Bruant1901, p. 112). B.− Revêtir ou consolider avec du bois. 1. MINES : 2. On nous accuse de mal boiser. C'est vrai, nous ne donnons pas à ce travail le temps nécessaire. (...). Payez-nous davantage, nous boiserons mieux, nous mettrons aux bois les heures voulues, au lieu de nous acharner à l'abattage, la seule besogne productive.
Zola, Germinal,1885, p. 1320. 2. TECHNOL. [L'obj. désigne surtout les murs d'une pièce] :
3. Cette pièce, dont les deux croisées donnaient sur la rue, était planchéiée; des panneaux gris, à moulures antiques, la boisaient de haut en bas; son plafond se composait de poutres apparentes également peintes en gris.
Balzac, Eugénie Grandet,1834, p. 27. − P. métaph. : 4. Mais une sécheresse interne, une complète absence de salive lui boisaient la gorge, la langue, provoquaient sur les endroits de la peau restés sensibles une impression de mat insupportable. Il avait essayé de boire. Son geste déraillait, cherchait la carafe ailleurs que sur la chaise, et bientôt ses jambes, ses bras se paralysant il ne bougea plus.
Cocteau, Les Enfants terribles,1929, p. 180. Prononc. : [bwaze]. Également [bwɑze]. Étymol. ET HIST. − A.− 1671 « couvrir de bois des murs » (Pomey); 1885 mines, supra ex. 2. B.− a) 1690 adj. boisé « couvert d'arbres » (Fur.); b) 1863 (Littré : Boiser. Garnir de forêts), [ne se trouve pas dans Boiste 1834].
Dér. de bois*; A de bois désignant la matière; B de bois désignant les arbres; dés. -er et suff. -é*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 12. |