| BLONDEUR, subst. fém. Nuance claire proche du jaune; qualité de ce qui est blond. La blondeur de ses cheveux, la blondeur des blés : 1. Heffner, un paysagiste de premier ordre avec les blondeurs, couleur de glaise de ses futaies, avec les roux brûlés de ses terrains, avec le gris perle de ses eaux et de ses ciels.
E. et J. de Goncourt, Journal,1889, p. 1057. 2. ... Irma Guépin avec ses yeux bleus écarquillés, son nez court, sa blancheur et sa blondeur alsacienne, souriant sans défense; ...
Frapié, La Maternelle,1904, p. 291. 3. Et il est blond, non pas de cette blondeur adulte qui semble tordre des fils de métal, mais ses cheveux trop fins ont cette nuance fragile des mèches que l'on coupe dans le premier âge comme souvenir, en prévoyant : « il foncera ».
Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 150. − Rare, au fig. : 4. Il faut nous mettre en garde contre cette race, qui éveille chez nous l'idée de la candeur de nos enfants : leur blondeur à eux, c'est l'hypocrisie et l'implacabilité sournoise des races slaves.
E. et J. de Goncourt, Journal,1870, p. 689. Rem. Attesté dans Besch. 1845, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop., Rob., Quillet 1965. Prononc. : [blɔ
̃dœ:ʀ]. Étymol. ET HIST. − 1275 « qualité de ce qui est blond » (Adenet Le Roi, Buevon de Commarchis 2100 dans T.-L.), attest. isolée; à nouv. en 1573 (Baïf, Passetems, L. II [IV, 257] dans Hug.), bien attesté au xvies., absent des dict. des xviiieet xixes., repris par Besch. 1845.
Dér. de blond*; suff. -eur1*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 43. |