| BLONDASSE, adj. et subst. Péjoratif A.− [En parlant de la couleur des cheveux] D'un blond fade : 1. Rumelles avait passé la quarantaine. Une tête léonine, une épaisse crinière blondasse rejetée en arrière autour d'un masque romain un peu gras; ...
R. Martin du Gard, Les Thibault,La Consultation, 1928, p. 1081. B.− [En parlant d'une pers.] Qui a les cheveux d'un blond fade. Une grande bringue blondasse (Mauriac, Le Mystère Frontenac,1933, p. 181): 2. Un mot de ce bon Leconte de Lisle sur son lècheculatif ami, le jeune Anatole France, quand il épousa sa blondasse et anémique femme : « Anatole? Il a épousé la lymphe de la Seine ».
E. et J. de Goncourt, Journal,1886, p. 546. − Emploi subst. Personne dont les cheveux sont d'un blond fade : 3. Comment cette petite blondasse, maigre, aux mains niaises, aux yeux clairs et vides, à la voix fraîche et bête, pareille à cent mille poupées à marier, avait-elle cueilli ce garçon intelligent et fin?
Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Une famille 1886, p. 559. Rem. Ne figure dans l'Ac. que dep. l'éd. de 1932; attesté dans les dict. gén. à partir du Lar. 19e. 1reattest. av. 1755. (St-Sim., 114, 266 dans Littré); dér. de blond*, suff. -asse*. − [blɔ
̃das]. Durée mi-longue pour [ɔ
̃] dans Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930. − Fréq. abs. littér. : 13. DÉR. Blondasserie, subst. fém.,néol. d'aut., péj. Nuance blondasse (des cheveux). La sublime chanteuse (...) peinte sous la blondasserie de ses cheveux alsaciens (E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 164).− 1reattest. 1881 supra; dér. de blondasse, suff. -erie*. |