| BLATIER, subst. masc. Vx. Commerçant en blé, ou en grains (cf. Du Camp, Mémoires d'un suicidé, 1853, p. 206; J. de La Varende, Le Troisième Jour, p. 200).− En emploi de subst. apposé. Marchand blatier. Rem. Emploi attesté dans Littré, Lar. 19e-20eet Rob. Prononc. ET ORTH. : [blatje]. Fér. Crit. t. 1 1787 recommande de ne pas dire bladier. À comparer avec Nouv. Lar. ill. : ,,on dit aussi bladier et blatrier`` (Ac. Compl. 1842 et Lar. 19e, s.v. blatrier, renvoient à blavier). Besch. 1845 écrit blâtier (avec accent circonflexe). Étymol. ET HIST. − 1267-68 bläetier, blatier « revendeur de grain » (E. Boileau, Métiers, 20 dans T.-L.).
Prob. adaptation d'un lat. médiév. *bladatarius formé d'apr. bladataria « entrepôt à grains » (ca 1192-1219 dans Du Cange t. 1, p. 673c) cf. a.fr. blaeterie « id. » (1231 dans Gdf.). Le suff. -ataria/ atarius permet d'opposer ces mots à blaierie (*bladaria) « terre à blé » (ca 1200 dans Gdf.) et à blaier « gardien de terres semées en blé » (1326 dans Gdf. mais déjà blaerius 1281 dans Du Cange s.v.). STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. |