| BLAGUE1, subst. fém. Petit sac dans lequel les fumeurs mettent leur tabac : 1. En attendant le caoua, on roule la cigarette, on bourre la pipe. On tire les blagues. Quelques-uns ont des blagues en cuir ou en caoutchouc achetées chez le marchand. C'est la minorité. Biquet extrait son tabac d'une chaussette dont une ficelle étrangle le haut.
Barbusse, Le Feu,1916, p. 30. Rem. Dans l'ex. suiv. le mot désigne une tabatière : 2. Aller aux Andelys à Pâques, c'est me renouer à tout mon passé, (...), embaumer les mêmes lieux du même tabac apporté dans la même boîte de cuivre! (Tu connais ma blague de maître maçon).
Flaubert, Correspondance,1841, p. 78. − Arg., vieilli (p. anal. de forme et de consistance). Blague à tabac. ,,Sein de vieille femme`` (France 1907). PRONONC. ET ORTH. : [blag]. Durée mi-longue sur [a] dans Passy 1914. Enq. : /blag/. Mozin-Biber t. 1 1826 et Land. 1834 écrivent blade ou blague. Ac. 1835, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré et Guérin 1892 consacrent à la forme blaque une vedette de renvoi à blague. |