| BISSAC, subst. masc. Besace ouverte en long par le milieu et fermée par les deux bouts, que portaient les paysans, les compagnons ou les chemineaux. Bissac de toile grise; vider des victuailles de son bissac : 1. Au même instant, (...) son gardien s'assit en face de la porte de sa cellule, tira de son bissac du pain noir, des oignons et du fromage, qu'il se mit incontinent à dévorer.
A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 738. − P. métaph. : 2. La mort a dans son bissac des tours d'un écolier narquois : elle coupe avec des ciseaux la corde du chien qui conduit un aveugle, et l'aveugle est à deux pas d'une fosse ouverte; ...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 109. − Fam., vx. Être au bissac. Être réduit à la mendicité. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que dans DG, Lar. 20e. PRONONC. : [bisak]. ÉTYMOL. ET HIST. − Mil. xves. (Charles d'Orléans, Ball., éd. P. Champion, C II, 20-21); 1587 expr. fam. envoyer au bissac « réduire à la mendicité » (La Noue, Disc. pol. et mil., VIII, p. 199 dans Hug.).
Dér. de sac*; préf. bis (bi-*); v. aussi besace. STAT. − Fréq. abs. littér. : 39. BBG. − Gottsch. Redens. 1930, pp. 278-279. |