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BISEAUTER, verbe trans.
A.− Emploi trans.
1. Tailler en biseau. Biseauter un diamant, une glace.
P. métaph. :
1. La montée à pic de la rue biseautait son pied de meulière, et, de sa toiture débordante, une ombre en demi-teinte coulait, baignait tout l'étage supérieur d'une vapeur légère et de bon goût. Courteline, Le Train de 8 h 47,2epart., 7, 1888, p. 166.
2. Moscou est belle comme une sainte napolitaine. Un ciel céruléen reflète, mire, biseaute les mille et mille tours, clochers, campaniles qui se dressent, s'étirent, se cabrent... Cendrars, Moravagine,1926, p. 92.
2. P. anal. Biseauter les cartes. Marquer la tranche des cartes d'un signe particulier afin de les reconnaître et de tricher au jeu :
3. ... et voilà maître Andrea obligé de vivre comme un fils de famille parisien, en biseautant des cartes ou en pipant des dés. A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 103.
P. ext. Falsifier, truquer :
4. Faut-il que mon Toudouze eût tripoté, falsifié, biseauté le suffrage! Moi, avoir 69 voix sur 70 votants, moi si détesté de mes confrères, allons donc! E. et J. de Goncourt, Journal,1893, p. 371.
B.− Emploi pronom. Se terminer en biseau :
5. Elle habitait... rue Antoine-Dubois, une maison dont le pied se biseautait à la pente raide du trottoir. Courteline, Ah! Jeunesse,Premières armes, 1890, p. 70.
PRONONC. : [bizote], (je) biseaute [bizot]. Enq. : /bizot, D/ (il) biseaute.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1743 bizotter « tailler en biseau » (Revue cathol. de Normandie, 62, année 1895 dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 293); 1846 spéc. biseauter « marquer la tranche de certaines cartes à jouer d'un signe quelconque pour pouvoir tricher », supra ex. 3. Dér. de biseau*, aussi bizeau; dés. élargie -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 30.