| BIPÈDE, adj. I.− Adj. Qui a deux pieds; qui repose, qui marche sur deux pieds : 1. ... les seuls caractères qui distinguent d'une manière absolue l'homme de la brute, sont la station bipède et directe, et l'angle facial.
Bonald, Législ. primitive,t. 2, 1802, p. 149. 2. Les plages incertaines de ces lagunes sont fréquentées... par d'autres reptiles, ceux-là bipèdes, les dinosauriens, ...
A. de Lapparent, Abr. de géol.,1886, p. 227. II.− Emploi subst. A.− Fam. Un bipède. − En partic. et p. plaisant. L'homme. Quel maroufle a donc dit que l'homme était un bipède sans plume? (Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 318): 3. Je viens de voir des milliers de bipèdes attendant, pour les gouverner, un idiot, qui a deux fois laissé sa parole en gage.
Michelet, Journal,1848, p. 690. B.− MAN. Ensemble de deux jambes d'un cheval. Bipède antérieur. Les pieds de devant du cheval; bipède postérieur, latéral, diagonal (attesté dans la plupart des dict. gén.). Rem. On rencontre dans la docum. le subst. fém. bipédie. Fait d'être bipède. C'est grâce à la bipédie libérant les mains que le cerveau a pu grossir (Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain, 1955, p. 187). PRONONC. : [bipεd]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1598 adj. « qui marche sur deux pieds » (Marnix de Ste-Aldegonde, Des Differens de la religion, III, 50 dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 293); 1755 subst. (J.-J. Rouss., Orig. notes dans Littré); 1821 p. iron. (J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, 5eentretien, p. 378); 2. 1835 man. (Ac.).
Empr. au lat. class. bipes, bipedis, adj. et subst., « qui a deux pieds ». STAT. − Fréq. abs. littér. : 41. |