| BILLONNER1, verbe. FIN. Faire un trafic illégal des monnaies en substituant les monnaies défectueuses à des bonnes, ou en refondant les monnaies d'or ou d'argent (cf. billon1) : Léopold, conscient des fâcheuses conséquences qu'entraînaient de telles pratiques [billonnage et faux monnayage] sur le commerce du Duché, renouvela chaque année l'interdiction de billonner et d'exporter les espèces en accroissant le taux des peines encourues par les contrevenants.
P. Chevallier, La Monnaie en Lorraine sous le règne de Léopold (1698-1729),Montpellier, 1955, p. 86. Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. 2. Verbe rarement trans. (avec compl. d'obj. interne), cf. Littré, Lar. 20e, Rob. : billonner tout l'argent; mais il est le plus souvent intrans. : s'enrichir à billonner. Ac. 1798-1878, Lar. Lang. fr. n'attestent que cet emploi. Noté comme inusité par Ac. 1878. Prononc. Dernière transcr. dans DG : bi-yò-né. Étymol. et Hist. 1356, 25 nov. « faire un trafic illégal de monnaies défectueuses » (Ord., III, 90 dans Gdf. Compl.). Dér. de billon1*; dés. -er. DÉR. 1. Billonnage1, subst. masc.,fin., vx. Trafic illégal sur les monnaies. Être puni pour billonnage; crime de billonnage (cf. P. Chevallier, La Monnaie en Lorraine sous le règne de Léopold (1698-1729), Montpellier, 1955, p. 80).Attesté dans les dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798.− [bijɔna:ʒ]. − 1reattest. mil. xves. (H. de Gauchi, Gouv. des Princ., Ars. 5062, fo139 rodans Gdf. Compl.); dér. de billonner1, suff. -age*. 2. Billonnement, subst. masc.,vx, fin. Action de billonner1. Synon. billonnage1.Attesté dans la plupart des dict. gén. de Ac. 1798 à Quillet.− [bijɔnmɑ
̃]. − 1reattest. 1401 (Arch. Frib., 1recoll. des lois, no124, fo32 dans Gdf. Compl.); dér. de billonner1, suff. -ment1*. |