| BIENHEUREUSEMENT, adv. De façon bienheureuse, pour son bonheur, dans un état de grande satisfaction. − En partic. ♦ Domaine moral ou affectif : 1. Au lit, l'état de faiblesse qui suit la souffrance amène ma pensée, dans l'éveil, à ne faire aucun travail et à ne songer bienheureusement à rien.
E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 617. ♦ Domaine spirituel : 2. « Je croyois être venu, Monsieur, pour mon curé, mais je vois bien que c'est pour moi-même et pour mon propre salut que je suis accouru à vous. » Il le quitta donc, bienheureusement blessé, emportant le trait de la grâce.
Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 229. PRONONC. − Dernière transcr. dans Littré : biè-neu-reû-ze-man. ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xiies. « d'une manière bienheureuse » (Li Dialoge Gregoire lo Pape, éd. W. Foerster, xlvii, 8, p. 263), attest. isolée; 1557 (O. de Magny, Souspirs, p. 17 : « Bien heureux soit ... le moment, Le pays et l'endroit où bien heureusement Ma franche liberté me feust emprisonnée »), attest. isolée; 1842, supra ex. 2.
Dér. de bienheureux*; suff. -ment2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 12. |