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BESEF(F),(BESEF, BESEFF) adv.
Pop. Beaucoup :
1. La Guillaumette, cependant, demeurait, contemplant dans sa main ouverte les cinq francs soixante du voyage. À demi-voix, sans soulever les paupières, il dit enfin : − C'est pas beseff! L'autre s'étonna : − Pas beseff! Comment cela? Est-ce que le compte n'y est pas? Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, 1repart., 5, p. 53.
2. ... tu n'entendras jamais deux poilus l'ouvrir pendant une minute sans qu'ils disent, qu'ils répètent des choses que les imprimeurs n'aiment pas besef imprimer. Barbusse, Le Feu,1916, p. 186.
Rem. 1. Attesté dans Guérin 1892 ainsi que dans la plupart des dict. gén. du xxes. 2. On rencontre dans la docum. l'adv. béséfement. Lui y rouspétait béséfement (Musette, Cagayous antijuif, 1898, p. 110).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bezεf]. 2. Forme graph. − Guérin 1892 enregistre bezef ou bézef, Lar. 20ebésef ou bézef, Rob., s.v. bezef renvoie à besef, Lar. encyclop. donne uniquement bézef. Quillet 1965 bésef. On relève la graph. bézèf dans Esn. 1966.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1861 « beaucoup » (Algérie, Esn.); 1863 (A. Camus, Les Bohèmes du drapeau, p. 204 : Sabir! sabir! bezef! répondirent en riant les auditeurs de l'ancien zéphir. Ces trois mots, fréquemment employés sous la tente, signifient : Nous comprenons très-bien); 1867 (A. Delvau, Dict. de la lang. verte. p. 39 : Bézef − beaucoup − Dans l'argot des faubouriens qui ont servi en Afrique). Empr. à l'ar. d'Algérie bezzāf « en quantité » corresp. à l'ar. littér. bi-ǧizāf composé de la prép. bi- et de ǧizāf empr. au persan de même forme « beaucoup »; FEW t. 19, p. 34b.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.