| BENZOYLE, subst. masc. ,,Radical hypothétique d'une classe de combinaisons qui tirent leur origine de l'huile volatile des amandes amères ou bien ont un certain rapport avec elle`` (J. Liebig, Traité de chim. organique, Paris, Fortin, Masson et Cie, t. 1, 1840, p. 239) : D'après ces faits qui sont certains, et d'après ceux qui vont suivre et qui ont rapport aux combinaisons de l'huile d'amandes, il est naturel de regarder cette matière dans son état de pureté comme un composé d'hydrogène dans lequel le radical de l'acide benzoïque, au lieu d'être combiné à de l'oxygène, y entre avec deux atomes d'hydrogène. Ce radical, que l'on n'avait point obtenu jusqu'alors, est composé de C14H10O2. Nous le nommerons benzoyle. (Sa terminaison est dérivée de υ
́
λ
η, matière, principe).
Wöhler, J. Liebig, Recherches sur le Rad. de l'acide benzoïque, Annales de chim. et de phys.,t. 51, 1832, pp. 286-87. Rem. 1. On trouve aussi, parfois, la graph. benzoïle (cf. Mitscherlich, Annales de chim. et de phys., t. 57, 1834, p. 97; J. Liebig, op. cit.). 2. Wöhler et Liebig proposèrent, pour normaliser, de modifier la dénomination de l'acide benzoïque : ,,Conséquemment, l'huile pure d'amandes amères devra prendre le nom d'hydrure de benzoyle et l'acide benzoïque deviendra acide benzoylique`` (Annales de chim. et de phys., t. 51, 1832, p. 286). Mais la dénomination était trop entrée dans l'usage pour que la proposition soit suivie d'effet. 1reattest. 1832 (supra ex.); dér. de benzo-* (de benzoïque*) et de -yle*, suff. introd. par Liebig et Wöhler pour la 1refois en chim. supra. |