| BASTRINGUER, verbe intrans. Pop. Danser dans les bals populaires, être un habitué des bastringues : ... elles sont là un tas de filles qui s'en vont bastringuer le dimanche... et la semaine aussi.
Gaz. des Trib., 1erjanv. 1876, p. 3, col. 3 (Littré). Rem. Attesté dans Guérin 1892 qui reprend le même ex., Pt Lar. 1906, Lar. 20e, Rob., Lar. encyclop., Quillet 1965. Prononc. : [bastʀ
ε
̃ge] (cf. Barbeau-Rodhe 1930, où le [ε
̃] est affecté d'une demi-longueur). Étymol. ET HIST. − 1. 1809 part. passé « imprimé au rouleau (en parlant de toile) » (Lettres écrites d'Alsace par S. Widmer [1788-1809], publiées par S.T., 1911, p. 11 dans Sain. Lang. par., p. 187 : Les échantillons que nous avons vus à Jouy de toiles bastringuées, avec du noir et du blanc dedans, se font de la manière la plus naturelle), attest. isolée; 2. 1821 pop. « fréquenter les bals populaires » (Desgranges, Pt dict. du peuple, p. 103 dans Goug. Lang. pop., p. 185 : Bastringuer et aller au bastringue. Voilà du français de la Rapée ou de la Courtille. Ces mots doivent leur naissance à nos soldats).
Dér. de bastringue*; dés. -er. BBG. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 185. − Sain. Lang. par. 1920, p. 30, 31. |