| BASSE-CONTRE, subst. fém. MUS. Voix d'homme plus grave que la voix de basse-taille* : La basse profonde, appelée aussi basse-contre est généralement volumineuse, ronde et cependant mordante.
J. Arger, Initiation à l'art du chant,1924, p. 81. − P. méton. ♦ Chanteur qui a cette voix. Monsieur, répliqua la basse-contre efflanquée, on a toujours besoin d'un général (A. Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 152). ♦ ,,Il se dit aussi de la Partie de chant que la basse-contre exécute. Chanter la basse-contre`` (Ac. 1932-35). Prononc. et Orth. : [bɑskɔ
̃:tʀ
̥]. Durée mi-longue sur [ɑ] dans Barbeau-Rodhe 1930. Plur. des basses-contre. Étymol. et Hist. 1. 1512 (G. Crétin, Plainte sur le trespas de feu maistre Jehan Braconnier [...] Chambre dans
Œuvres poétiques, éd. Chesney, 212 d'apr. Quem. : Et ne crioy point que bassecontre en voye. Telle qu'estoit); 2. 1558 empl. méton. (B. des Periers, Nouv. Recr., p. 12 dans Gdf. Compl. : En l'eglise Saint Hilaire de Poitiers y eut jadis un chantre qui servoit de bassecontre). Étant donné que basse, terme de mus., n'est que de 1660, bassecontre serait plutôt un calque de l'ital. contra-basso « voix la plus basse de l'échelle musicale » xvies. Vasari dans Batt. (invers. des 2 termes du composé sans doute pour éviter la confusion avec contrebasse*; cf. haute-contre attesté dep. 1511 d'apr. Pt. Rob.) qu'un composé de basse*, terme de mus., et de contre*. |