| BASOCHIEN, IENNE, adj. et subst. masc. HIST., DR. A.− Emploi adj. [En parlant d'une collectivité ou d'un inanimé] Propre à l'ancien corps des clercs de procureurs du Parlement de Paris, appelé basoche. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. − P. ext., fam. ou péj. Propre aux hommes de loi, conforme à leurs traits caractéristiques : 1. Que la bourgeoisie française catholique ait regardé froidement bouillir des nègres, cela ne prouve pas grand chose. Il n'y a pas plus basochien que ces gens-là...
Bernanos, Les Enfants humiliés,1948, p. 229. B.− Emploi subst. Membre de l'ancienne association, appelée basoche, qui regroupait les clercs du Parlement de Paris : 2. Mais c'est avec les Enfants sans souci que les Bazochiens avaient le plus de rapports, et pouvaient avoir le plus de démêlés. Ils prévinrent tout sujet de querelles en négociant avec eux de puissance à puissance, de royaume à principauté.
Sainte-Beuve, Poésies,1829, p. 178. − P. ext., fam. ou péj. Homme de loi : 3. ... il n'était pas de notre rang d'avoir parenté parmi les basochiens, les avocats et les tabellions.
Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 381. Prononc. ET ORTH. : [bazoʃjε
̃], fém. [-εn]. Pour la possibilité d'une prononc. de l'initiale avec [ɑ
ˑ] post., cf. basoche. Pour la graph. bazochien, supra ex. 2. Étymol. ET HIST. − 1480 (Sottie des sots fourrés de malice, Rec. Trepperel, I, no5, v. 148 d'apr. Quem.); 1542 « membre de la basoche » (Rabelais, Gargantua, éd. Marty-Laveaux, I, p. 195 : Cy n'entrez pas maschefains practiciens, clers, basauchiens, mangeurs du populaire).
Dér. de basoche*; suff. -ien*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 13. BBG. − Lew. 1960, p. 219. |