| BARTAVELLE, subst. fém. ORNITH. Perdrix rouge du Midi, plus grosse que la perdrix ordinaire, vivant sur les hauts sommets et dans les forêts de pins. Synon. perdrix grecque, perdrix de roche :1. La bartavelle, autre espèce plus grosse et encore plus délicate que la [perdrix] rouge (...) a les pattes, le bec et la poitrine rouges.
L.-E. Audot, La Cuisinière de la campagne et de la ville,1896, p. 257. 2. Un simple croissant, mais que nous mangeons, nous fait éprouver plus de plaisir que tous les ortolans, lapereaux et bartavelles qui furent servis à Louis XV, ...
Proust, La Fugitive,1922, p. 497. Prononc. et Orth. : [baʀtavεl]. On trouve également la forme bertavelle. Étymol. et Hist. 1740 bartavelle ornith. (Ac.); 1838 bertavelle (Ac. Compl. 1842). Empr. au prov. bartavello (Mistral t. 1 : Bartavello, Bartabello [...] Verterelle, anneau d'un verrou [...] axe contre lequel bat le traquet d'un moulin; babillard, arde [...] perdrix bartavelle, perdrix grecque [...] oiseau ainsi nommé à cause de son chant qui ressemble au bruit d'un loquet), a. prov. bertavéla (1378 dans Pansier, Hist. de lang. prov., t. 3, 1927, p. 23) et bartavela (1396, ibid.) « verterelle, pièce de verrou » du b. lat. *bertabella (attesté en lat. médiév. vers 1305 sous la forme bartavella « verterelle », Coutumes Mss du monastère de Ste Croix de Bordeaux dans Du Cange), dér. du b. lat. vertibula « articulation, vertèbre » (ives. Ausone, Idylles, 13, praef. p. 205 dans Gaff.). Le traitement du v initial devenu b révèle un mot originaire du Sud-Ouest; effectivement il est encore recensé avec la signif. de « crécelle » dans l'Atlas ling. de la Gascogne, I, carte no204 au point 7910. Fréq. abs. littér. : 8. |