| BARCELONNETTE, BERCELONNETTE, subst. fém. Petit berceau qui, pour faciliter le balancement, est suspendu sur deux pieds en forme de croissants. Une bercelonnette de bois de rose : L'aîné joue du violon, tous les autres chantent en chœur. Mère ou servante, une femme, dans la pénombre, est en train de dresser la table. Au premier plan figure une barcelonnette de bois sculpté dont l'occupant invisible doit aussi chanter à sa manière.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 118. Rem. Attesté dans les dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1835. PRONONC. ET ORTH. : Bercelonnette. [bε
ʀs(ə)lɔnεt]. Barcelonnette var. secondaire dans Ortho-vert 1966; cf. aussi ex. supra. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1777 barcelonnette « couverture de berceau » (Pidansat de Mairobert, Observateur angl., II, 170 dans Barb. Misc., I no4 : Ce grand roi d'un pied six pouces la voit alors dans sa barcelonnette. [Au bas de la page :] On appelle de ce nom l'espèce de couverture dont est enveloppé dans sa corbeille l'enfant nouveau-né : c'est un vêtement substitué au maillot depuis la nouvelle éducation adoptée ici, grâce à l'Émile de M. Rousseau); 1787 « petit berceau » (Mémoires secrets, XXXV, 349, Première lettre sur les peintures [...] au salon du Louvre, le 25 août, écrite le 18 sept. 1787, ibid. : Le Dauphin [...] entr'ouvre les rideaux de sa barcelonnette vuide qu'on suppose d'abord être celle du plus jeune prince); 2. 1834 bercelonnette « petit berceau » (Land.).
1 dér. de Barcelone, nom de la capitale de la Catalogne, réputée au xviiies. pour ses couvertures de laine, hyp. qui convient mieux à la forme et au sens de la 1reattest. (Barb., loc. cit., EWFS2) que celle qui fait dériver ce mot de berceau* (FEW t. 1, s.v. *bertiare, Dauzat 1968, Bl.-W.5); 2 est issu de 1 avec contamination de berceau*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 8. BBG. − Barb. Misc. 1 1925-28, p. 18. |