| BANNERET, adj. et subst. masc. FÉOD. Chevalier banneret, seigneur banneret ou, p. ell., banneret. Celui qui, ayant un nombre suffisant de vassaux, a droit de lever bannière, c'est-à-dire de former avec eux une compagnie en vue du combat : 1. Il [le duc] faisait payer très-ponctuellement la solde des chevaliers bannerets, des chevaliers bacheliers, qui n'avaient pas assez de vassaux ni d'argent, ou qui étaient trop jeunes encore pour lever bannière, ainsi que celle des écuyers, des archers et des arbalétriers;...
Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 1, 1821-24, p. 122. 2. Les chevaliers bannerets se distinguaient par une bannière carrée des chevaliers pennonceaux, qui n'avaient qu'un petit drapeau triangulaire nommé pennon. Pour lever bannière, il fallait posséder un certain nombre de fiefs, et être suivi d'une troupe considérable de chevaliers et d'écuyers.
Mérimée, La Jacquerie,1828, p. 100. 3. ... Le noble, avec ses fils en état de combattre,
Se présentait, lion entre ses lionceaux;
Le moindre banneret amenait ses vassaux.
F. Coppée, Guerre de cent ans,1878, p. 196. − HÉRALD. Vol banneret. Ensemble de deux ailes placées en cimier. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que dans Lar. 20e. Prononc. : [banʀ
ε]. Étymol. et Hist. 1283 adj. et subst. dr. féod. p. ell. banerès (cas sujet) banerec (cas régime) « (chevalier) qui avait assez de vassaux pour en composer une compagnie et lever bannière » (Ph. de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. Salmon, t. 2, § 1342 : et si li chevaliers estoit banerès, selonc son estat les journees seroient creues pour chascun chevalier de sa mesnie residant aveques li et des queus il ne se doit pas consirer selonc son estat v. s. pour chascun, et pour la persone du banerec .x.s.). Dér. du rad. de bannière* étymol. 1; suff. -eret (-et*); banneret peut aussi être dér. de ban étymol. 1 a. Fréq. abs. littér. : 9. BBG. − Goug. Mots t. 2 1966, p. 143. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 356. |