| BALSAMINE, subst. fém. BOT. Plante (Géraniales) à tige charnue, à feuilles allongées et dentées, à fleurs de couleurs vives avec 4 pétales irréguliers dont l'un se prolonge en éperon où s'accumule le nectar, à fruit capsulaire dispersant brusquement les graines au moindre contact : 1. Des balsamines, jaune paille, fleur de pêcher, gris de lin, blanc lavé de rose, emplissaient une autre vasque, où les ressorts de leurs graines partaient avec de petits bruits secs.
Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1350. 2. ... intérêt botanique des plus vifs. Certains vallonnements forment tourbières, où l'humidité constante permet une végétation continue. Beaucoup de fleurs inconnues. D'autres dont on connaissait les parentes. Balsamines au bord des ruisseaux − à fleur mauve, largement étalée, presque plate; moins belle que la balsamine à fleurs jaunes des environs de Gérardmer.
Gide, Le Retour du Tchad,1928, p. 977. SYNT. Balsamine des bois. Balsamine sauvage à feuilles comestibles et à grandes fleurs jaunes, tinctoriales, croissant dans les bois humides et les ravins ombragés. Balsamine des jardins. Balsamine cultivée à fleurs ornementales de couleurs variées (rose vif, violet, blanc panaché), autrefois réputée vulnéraire. PRONONC. : [balzamin]. Land. 1834 transcrit : bale-ça-mine. À ce sujet cf. balsamier. ÉTYMOL. ET HIST. − 1545 (Guéroult, Hist. des Plantes, 136 dans Quem., sans attest.); av. 1619 (O. de Serres, 940 dans Gdf. Compl. : Huile faite de l'infusion de la graine de balsamine).
Dér. du rad. du lat. balsamum (baume*); suff. -ine*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 16. BBG. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 3, 19. |