| BALOCHER, verbe intrans. Argot A.− Être secoué, ballotté : Le vin balochait autour de lui et glougloutait dans le fer-blanc [des bidons qu'il portait]. (Arnoux, Matin, 3-4-18).
Esn. Poilu1919, p. 61. B.− Vieilli. Flâner. − Spécialement 1. Mener une vie dissipée, faire la noce. 2. Tripoter, faire des affaires illicites; s'occuper d'affaires véreuses (cf. Michel 1856 et France 1907). PRONONC. − Seule transcr. dans Land. 1834 et Gattel 1841 : ba-lo-ché. ÉTYMOL. ET HIST. − 1830 « flâner, paresser » (T. Delord dans Larch., p. 20 : [...] Balocher ... s'applique à la vie en général, c'est quelque chose de plus que flâner. C'est l'activité de la paresse); 1836 (F. Vidocq, Les Voleurs, p. 21 : Balocher. Tripoter, faire des affaires illicites).
Repris de l'a. fr. balochier « se balancer, pendre », xiiies. (Martin Hapart, ap. Jub., Nouv. Rec., II, 206 dans Gdf.); xves. pronom. (Louis XI, Nouv., LXXXII, Jacob, ibid.) − 1611, Cotgr. sous la forme ballocher « chanceler ». Conservé dans les dial. normanno-pic. : norm. ballocher « vaciller, branler » (Moisy), pic. baloncher « balancer » (Jouanc. t. 1, s.v. baloncheux), baloše (Pas-de-Calais) « flâner, travailler mollement » FEW t. 1, s.v. ballare, 219a. Balocher est dér. de l'a. fr. baller1* « danser ». BBG. − Darm. 1877, p. 89. − Sain. Lang. par. 1920, p. 280. − Sain. Sources t. 2 1925, p. 18, 314. |