| AÉRIFORME, adj. CHIM., vx. Qui est à l'état gazeux. Anton. aqueux, liquide, solide :1. Les considérations que je viens de présenter sur la formation des fluides élastiques aériformes ou gaz, jettent un grand jour sur la manière dont se sont formées, dans l'origine des choses, les atmosphères des planètes, et notamment celle de la terre.
A.-L. de Lavoisier, Traité élémentaire de chimie,t. 1, 1789, p. 28. 2. 21 (thermidor). (9 août). Travaillé assez bien. Fini le cinquième livre d'Hérodote. Les chimistes anciens appelaient les esprits aériformes ou gaz, qu'ils n'avaient pas encore découvert l'art de recueillir ou de fixer, spiritus silvestres, esprits sauvages, et ils dédaignaient de s'en occuper.
B. Constant, Journaux intimes,août 1804, p. 120. 3. Au contraire, on conçoit aisément avec Ampère qu'une molécule d'oxygène se dédouble pour la combinaison, et que le composé de cette demi-molécule et d'une molécule entière d'hydrogène soit la molécule aqueuse sous un volume aériforme condensé d'un tiers.
Ch. Renouvier, Essais de critique générale,3eessai, 1864, p. 84. Rem. Syntagmes rencontrés : fluide aériforme, esprit -substance -. Prononc. : [aeʀifɔ
ʀm]. Étymol. ET HIST. − 1780 « qui a les propriétés de l'air » (Guyton de Morveau, trad. des Opuscules de Bergmann, 3n, d'apr. Quem. t. 1 1959 : la dénomination d'acide aérien... est fondée sur ces trois observations... ce fluide est acide, il est aériforme, il se trouve en quantité considérable dans l'air que nous respirons).
Composé du lat. aer « air » et de l'élément suffixal -forme*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 7. BBG. − Bél. 1957 − Bouillet 1859. − Brard 1838. − Chesn. 1857. − Duval 1959. − Guilb. Aviat. 1965. − Lav. Diffic. 1846. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Privat-Foc. 1870. − Pohl (J.). Contribution à l'histoire de quelques mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, no5, p. 361. − Quem. t. 1 1959. |