| AYAN, AYAM, subst. masc. ADMIN. (Turquie). Officier supérieur chargé de veiller à la sûreté des personnes; p. ext. notable d'une ville, d'un village : Un de mes tartares marche pendant quelques heures à la tête de la troupe. (...) il prend mes ordres, et va au galop dans la ville ou dans le village où nous devons coucher. Il porte mes lettres du grand vizir au pacha, à l'aga, à l'ayam ou seigneur du village, ceux-ci choisissent la meilleure maison grecque, arménienne ou juive du pays, avertissent le propriétaire de la préparer pour des étrangers. Ils y font porter des fourrages pour les trente-deux chevaux dont se compose notre suite, et souvent un souper pour nous. L'ayam, accompagné des principaux habitants et de quelques cavaliers, s'il y a des troupes dans la ville, vient au-devant de nous à une certaine distance sur la route, et nous accompagne à notre logement.
Lamartine, Voyage en Orient,t. 2, 1835, p. 444. PRONONC. − Dernière transcr. ds DG : à-yan. (Land. 1834 transcrit : a-iame). ÉTYMOL. ET HIST. − 1827 ayan admin. turque (Mérimée, La Guzla, p. 140 : Un ayan ou maire de Liono); 1835 ayam, id., supra.
Empr. à l'ar. ain « œil » plur. ayān, d'où par transpos. « ceux qui surveillent » (Lok., s.v. ain; Devic, Dict. étymol. des mots d'orig. orientale, 1876 s.v. ayan). BBG. − Lammens 1890, p. 261. |