| AXER, verbe trans. A.− Orienter. Axer ses roues sur une bande : 1. La silhouette inclinée de la Vierge s'écrase de douleur par son inflexion, mais elle épouse ainsi et renforce le cintre du groupe central. Si la tête de saint Jean se dresse à son sommet, au milieu de la toile, c'est pour axer cette architecture, mais aussi pour mieux faire jaillir ce cri de douleur.
Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 98. − Au fig. Axer une politique vers l'avenir, axer sa vie sur des principes : 2. Une analyse [de l'économie] axée sur l'effet de domination interdit d'emblée d'ignorer, ce qui, pour tout observateur non prévenu, est l'essentiel.
Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 62. − Emploi pronom., rare. S'axer sur (cf. également J. de La Varende, La Tourmente, 1948, p. 91) : 3. ... les mouvements s'axèrent sur le fantôme si terriblement immobile.
J. de La Varende, Contes fervents,Dans le goût espagnol, 1946, p. 237. B.− TEXT. ,,Dans une machine servant dans les fabriques d'indiennes, faire entrer de force les axes ou mandrins dans les rouleaux, dits viroles`` (Quillet 1965; cf. aussi Lar. encyclop.). PRONONC. : [akse]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1562 part. passé adj. axé « fixé sur un axe » (Maurice Scève, Microcosme, L. II, p. 64 ds Hug. : De diametre axee en corde elle [la ligne] se tend, De base avec son flanc l'hypotenuse attend), attest. isolée; 2. 1892 technol. (Guérin); 1928 fig. « pivoter autour, être en référence avec » (Malraux, Les Conquérants, p. 178).
Dér. de axe*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Pierreh. 1926. |