| AVILISSEUR, subst. masc. A.− Celui qui cherche à avilir quelqu'un : 1. Les lâches, les traîtres qui agissent sourdement, qui creusent sous terre comme les taupes, qui craignent d'agir se font Avilisseurs des hommes et des choses. Conducteurs adroits de la calomnie et de la médisance, il n'y a pour eux, dans les hommes, ni probité, ni vertu, ni héroïsme; et dans les événements les plus heureux et les plus extraordinaires, ni succès, ni grandeur. Un critique de profession est un Avilisseur perpétuel.
S. Mercier, Néologie,t. 1, 1801, p. 60. Rem. Noté comme néol. par Ac. Compl. 1842 qui cite le mot d'apr. Boiste, comme peu usité par Besch. 1845, comme néol. par Lar. 19eet Guérin 1892. Aucune notation styl. ds Nouv. Lar. ill. et Quillet 1965, seuls dict. à enregistrer encore le mot. B.− Au fig. [En parlant d'une doctrine, d'un art] Celui qui vulgarise, qui déprécie quelque chose : 2. Imaginez tels ou tels journaux rédigés par des gens de génie : comme la vente baisserait! Il faut des amincisseurs, des aplatisseurs et des avilisseurs qui ôtent aux doctrines criminelles certaines âpretés...
L. Veuillot, Les Odeurs de Paris,1866, p. 253. PRONONC. : [avilisœ:ʀ]. ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xviiies. « celui qui cherche à avilir » (Louvet de Couvray, Mém., p. 396 d'apr. Pougens ds Littré Suppl. : Le premier voulait se venger du jeune audacieux, avilisseur, disait-il, de la représentation nationale).
Dér. du rad. du part. prés. de avilir*; suff. -eur*. |