| AUSTÉREMENT, adv. Avec austérité. Vivre austèrement (Ac. 1798-1932) : 1. ... il [l'archevêque] ne soupçonnait pas l'impression pénible, douloureuse, qu'il faisait sur cette nature fermement morale et austèrement passionnée, qui ne reconnaissait d'autre loi que la fidélité chrétienne.
Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 87. 2. ... dès que je vais mieux, je comprends à nouveau qu'il ne faut pas se relâcher de sa dureté envers soi-même, revenir en arrière, palinodier; mais bien s'enfoncer plus avant dans sa voie, austèrement, férocement.
Gide, Journal,1907, p. 231. PRONONC. : [ɔstε
ʀmɑ
̃] ou [o-]. Cf. austère. ÉTYMOL. ET HIST. − xives. austierement (Dialogue Grégoire, ms. Evreux, fo75c [version du xives.] ds Gdf. Compl.); av. 1505 austerement (Le Baud, Chron. de Vitré, C.XXIII, ibid. : Lequel voulant et s'efforçant fermement exercer justice entre ses hommes, les pugnit griefvement des deffaulx, et aucuns grefva austerement, et leur fist injure).
Dér. de austère*; suff. -ment2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 10. |