| AUMÔNIER, ÈRE1, adj. A.− Vx ou littér. [En parlant d'une pers., d'une collectivité, d'un caractère] Qui donne souvent et volontiers aux pauvres, aux bonnes œuvres. Être aumônier : 1. On est aumônier à Genève, mais on est méchant. On donne des écus, mais on s'entend à faire couler les larmes, à blesser, à froisser, ...
Amiel, Journal intime,1866, p. 449. − P. métaph. : 2. Elle [la terre] si mendiante et toi [mer!] trop aumônière,
Grâce à tes charités son triomphe est certain.
J. Richepin, La Mer,1886, p. 353. B.− Rare. [En parlant des caractéristiques d'une pers.] Qui appartient à une personne donnant souvent et volontiers aux pauvres. Avoir une nature aumônière : 3. Il faut que j'aie la mine bien aumônière pour qu'on me demande ainsi la charité dans l'état de maigreur où est ma bourse.
Hugo, Notre-Dame de Paris,1882, p. 95. |