| AUDITORAT, subst. masc. Fonction ou charge d'auditeur (cf. auditeur B). A.− ADMIN. Fonction d'auditeur au Conseil d'État, à la Cour des Comptes, au Centre national d'études judiciaires : 1. « Combien a-t-il, Beyle?
− Oh! il sera très riche. »
ouéhihé : « Très riche, très riche, ou, ou, ou, c'est-à-dire combien? Dix ou douze mille francs?
− Oh! plus que ça!
− Mais à présent, à présent, combien a-t-il à présent?
− À présent, son père lui donnera huit mille francs pour son auditorat.
− Ah, ah! ça peut aller, ça peut aller : ça fera au moins dix mille francs à Paris. »
Stendhal, Journal,t. 3, 1842, p. 67. Rem. Stendhal a été nommé auditeur au Conseil d'État, cf. Id., ibid., p. 146 : ,,Je vois un paquet adressé chez M. Daru et contresigné : Le ministre secrétaire d'État. J'ouvre, et vois une lettre ainsi conçue : Le ministre secrétaire d'État s'empresse de prévenir monsieur de Beyle qu'il a été nommé auditeur au Conseil d'État, par décret du 1erde ce mois. Il a l'honneur de renvoyer à monsieur de Beyle les lettres officielles qui étaient jointes à sa lettre du 1erde ce mois. Saint-Cloud, le 3 août 1810.`` B.− HISTOIRE 1. Fonction du juge-auditeur (avant la réforme de 1830) : 2. Sous l'Empire et sous la Restauration, l'auditorat était au premier degré dans la magistrature.
Dalloz (Lar. 19e,1866). 2. En Italie ou en Allemagne, fonction d'auditeur général. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [oditɔ
ʀa]. 2. Forme graph. − Ac. 1932 enregistre auditorat; cf. aussi Rob., Quillet 1965 ainsi que Littré et Guérin 1892. À comparer avec Ac. Compl. 1842 : auditorat ou auditoriat. Même hésitation ds Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop. ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1755 dr. auditorat « grade ou fonction d'auditeur » (Saint-Simon ds Lar. 19e: L'abbé de la Trémoille attrapa l'auditorat pour la France, que le cardinal de Bouillon et d'Estrées lui ménagèrent).
Dér. de auditeur*; suff. -at*, -iat*. |