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ATTÉNUANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de atténuer*.
II.− Adjectif
A.− MÉD. ANC. [En parlant de certains remèdes] Qui a la propriété d'atténuer la consistance des humeurs. Substance atténuante.
− Emploi subst. Un atténuant.
B.− P. anal., au fig. Qui atténue, qui rend moins grave :
1. Quelles que soient les explications atténuantes données sagement par les plus grands journaux de l'Allemagne à la démarche de l'empereur Guillaume, elle est assez désobligeante pour le gouvernement français. Jaurès, La Paix menacée (1903-1906),1914, p. 179.
− Spéc., DR. PÉNAL. Circonstance atténuante. Fait particulier retenu par le tribunal, qui atténue la responsabilité de l'accusé et entraîne une application indulgente de la loi. Anton. circonstance aggravante :
2. ... ils avaient tué un vieillard pour s'emparer de son argent; puis, aperçus par un enfant au moment du crime, ils s'étaient défaits de cet innocent témoin par un second meurtre. Le camarade de cet homme avait été condamné à mort; mais lui, soit habileté dans la défense, soit quelque circonstance atténuante, était condamné seulement à une reclusion perpétuelle. Toepffer, Nouvelles genevoises,1839, p. 70.
3. Votre jury trouve toujours des circonstances atténuantes pour les parricides. Vous avez des trésors d'indulgence pour les parents qui torturent leurs enfants : ils en sont quittes pour quelques mois de prison. Ménard, Rêveries d'un païen mystique,1876, p. 214.
PRONONC. ET ORTH. : [atenɥ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Fér. Crit. t. 1 1787 écrit atténuant ou atténuatif, en précisant : ,,L'Acad. ne met que le 1er, Trév. met les deux.``
STAT. − Fréq. abs. littér. : 138.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1824.