| ATTISÉE, subst. fém. Quantité de bois que l'on met au feu en une fois : 1. Il s'installa [Camors] sur ses deux genoux... prépara son attisée, et y mit le feu à l'aide de quelques feuilles sèches et de ses ustensiles de fumeur.
O. Feuillet, Monsieur de Camors,1867, p. 162. − Le feu produit par cette quantité de bois : 2. ... Hervé prit place sur un des bancs qui meublaient le réduit de la cheminée, et, tout en faisant sécher ses bottes et son manteau à la chaleur d'une attisée d'ajoncs, il s'informa de ce qui se disait dans le pays...
O. Feuillet, Bellah,1850, p. 171. Rem. On rencontre également ds la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que ds DG et Quillet 1965, le subst. fém. attise qui désigne le bois mis sous la chaudière dans le fourneau des brasseurs. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Dernière transcr. de la forme attise ds DG : à-tīz' et de la forme attisée ds Littré : a-ti-zée. 2. Forme graph. − Quillet 1965 enregistre d'une part attise (bois), d'autre part attisée (quantité de bois). Cf. aussi Littré et Guérin 1892. Ac. Compl. 1842 donne uniquement attise (le bois lui-même) sans mentionner attisée (quantité de bois). Cf. aussi Land. 1834, Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et DG. ÉTYMOL. ET HIST. − Dial. pic. (Corblet, p. 276 : Atisée. Grand feu où l'on a mis beaucoup de bois ou de tourbes); 1876 « quantité de bois que l'on met au feu » (Delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, 1876, p. 25 : Il fait froid, mettez-nous une bonne attisée).
Dér. du rad. de attiser* au propre; suff. -ée*. BBG. − Bél. 1957. − Canada 1930. − Forest. 1946. |