| ATTELÉE, subst. fém. Vieilli, rare A.− Chevaux qui sont attelés ensemble; personnes attelées ensemble. Synon. attelage : 1. Et au milieu de l'ornementation de queues de paon, d'yeux de plumage, ces divinités à plusieurs bras, ces attelées d'hommes à la pantomime inquiétante, ces danseuses aux formes de fœtus, coiffées de tiares, au rire héliogabalesque...
E. et J. de Goncourt, Journal,1889, p. 1055. 2. On conçoit que de grosses charrues doubles seraient d'un tirage pénible pour une attelée de chevaux...
T. Ballu, Machines agric.,1933, p. 115. Rem. Non attesté ds les dict. généraux. B.− Vieilli. ,,Temps pendant lequel des animaux de tirage restent attelés`` (Littré) : 3. Labourer un champ d'une seule attelée.
Lar. 19e,1866. Rem. 1. Absent des dict. de l'Ac. et Rob. 2. Désigne aussi ,,la moitié de la journée d'un ouvrier en Normandie : Il a travaillé une attelée, c'est-à-dire depuis le matin jusqu'à midi, ou de midi jusqu'au soir`` (Delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, Le Havre, 1875, p. 25 ds Littré). ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1530 « nombre de bêtes nécessaire pour tirer une charrue » (Palsgrave, 279 ds Gdf. Compl. : Teme of a plough or oxen − atellee); 1557 plus gén. « attelage » (Des Masures, Eneide, VI, p. 301 ds Hug. : Et si avoit jà l'Aurore tandis, Qui conduisoit sa vermeille attelee, Au cours du ciel passé la mi-allee), sens demeuré dans les dial., notamment en pic. (Corblet), wallon (Haust : atèlêye), norm. (Moisy), ang. (Verr.-On.); 2. « temps pendant lequel les bêtes de trait son attelées, portion de journée de travail » dial. pic. (Corblet; Jouanc.), lorr. (Zeliqzon : ètalaye), norm. (Delboulle, Glossaire de la vallée d'Yères, Le Havre, 1875, p. 25 ds Littré); du Centre (Jaub.).
Dér. de atteler*; suff. -ée*. BBG. − Bél. 1957. − Canada 1930. − Fén. 1970. |